lundi 19 novembre 2007

Les USA à Israël : Libérez les terroristes mais Pollard reste en prison !

Extrait de l’interview d’Esther Pollard du 18 novembre 2007 sur la station de radio israélienne Reshet Bet :

« Je voudrais vous associer à ce que je ressens en ce jour terrible. Comme vous devez certainement le savoir, le Premier Ministre se prépare à faire voter le cabinet demain matin pour répondre a la demande des Etats-Unis, à savoir libérer quelques 500 terroristes pour faire un geste envers Abou Mazen.

En vérité, je crois qu’aucun citoyen de ce pays ne comprend comment la libération de centaines de tueurs de femmes et d’enfants peut représenter un pas vers la paix !
Mais laissons cela de côté pour l’instant.

Aujourd’hui, mon mari qui a travaillé comme agent israélien pour la sécurité de ce pays et sur sa demande, entame sa vingt-troisième année en prison. Je voudrais demander : N’y aurait-il aucun député, aucun ministre de l’Etat d’Israël qui aurait un peu de conscience, de droiture, ou de morale ? Comment se fait-il que personne ne se lève et ne crie :

Ce n’est pas acceptable que Pollard reste en prison !
Ce n’est pas acceptable que les Etats-Unis nous demandent de relâcher un tas de tueurs de femmes et d’enfants sans que notre Premier Ministre ne tape pas du poing sur la table et dise : avant que vous ne commenciez à nous demander un geste quelconque, libérez Pollard !
»


Elle a raison Esther Pollard de demander la libération de son mari Jonathan, emprisonné depuis plus de 22 ans.

Il est inconcevable que le gouvernement américain fasse pression sur Israël pour libérer des centaines de prisonniers et refuse de libérer le seul prisonnier qui fut au service d’Israël.

Il est inconcevable que le gouvernement israélien ne se préoccupe uniquement de la libération de Palestiniens mêlés à des meurtres tandis qu’il oublie ses enfants Jonathan, Guilad, Eldad, Ehud et Ron qui croupissent dans les geôles américaines ou quelque part au Moyen-Orient.

Il est inconcevable que les différentes ONG, la Croix-Rouge, les gouvernements et l’ONU ne fassent pas pression pour la libération ou ne serait-ce seulement pour n’obtenir qu’un signe de vie des otages israéliens alors que leurs ravisseurs sont connus de tous, et même aidés par certains d’entre eux.

Il est inconcevable que seul Israël doive faire des gestes.
Il est intolérable que son gouvernement ne cède.

Alain Legaret

Aucun commentaire:

Reproduction des textes originaux autorisée avec le lien et la mention suivante: © copyright Le Monde à l'Endroit